Par L’expert Adel Ben Youssef
La Tunisie est en train d’élaborer sa stratégie d’adaptation aux changements climatiques. Parmi les composantes essentielles de cette stratégie les préoccupations en matière d’urbanisation soutenable et de villes durables devraient y être intégrées. Dans le cadre de la réflexion sur la nouvelle politique urbaine, j’ai animé un panel de grande qualité.
En effet, le changement climatique peut nous amener à changer la manière de concevoir nos villes (du moins leurs extensions) et de les inscrire dans des trajectoires soutenables et durables. La Tunisie est un pays urbanisé (à plus de 70%) et la qualité de l’urbanisation pose un vrai problème. Dans un de nos articles on s’est intéressé au Mystère de l’urbanisation en Afrique. Il existe un lien entre urbanisation et croissance économique et le puzzle africain c’est que l’urbanisation n’a pas conduit à une croissance forte ! La qualité de l’urbanisation est problématique.
Le cadre global de ce panel est celui du changement de la trajectoire de nos villes : dans trois directions. Leurs contributions à l’atténuation globale (moins de consommation d’énergie), leur adaptation aux changements climatiques (événements extrêmes, santé humaine, faible pluviométrie et chaleur urbaine importante…). Maîtriser l’habitat anarchique qui est passé en Tunisie de 34% en 2010 à 45% en 2020 est fondamental dans ce cadre !
Aujourd’hui, la coalition des villes durables a un poids important dans la capacité du monde à faire face aux changements climatiques. Repenser l’action climatique au niveau des viles est une urgence.