On insiste aujourd’hui et sous nos cieux sur la valeur essentielle de la culture, voire des activités culturelles dans le développement de l’être humain dès son enfance et sur le rôle que joue cette culture dans le quotidien d’un citoyen lambda. Néanmoins, il est des zones en Tunisie et même dans la capitale se situant dans un espace urbain ou isolés où aucun espace culturel n’existe : de la salle de cinéma, au théâtre, à la galerie d’art et à la maison de la culture. Seuls les cafés y pullulent. Jeunes et moins jeunes, chômeurs et travailleurs, s’y retrouvent pour « tuer » le temps. Un temps qu’on se fait perdre dans l’ignorance générale et généralisée. L’environnement est désertique dans la tête de ces gens au niveau de leur emplacement et de leur esprit dans son fonctionnement intellectuel. Une tare qui perdure et qui donne une image terne de la vie dans ces contrées et lieux et de ce véritable gâchis.
La maison de la culture, par exemple, devrait exister dans l’environnement vital du citoyen à proximité de son lieu d’habitation pour lui permettre de s’adonner à des activités au sein de clubs et d’ateliers dans les diverses expressions artistiques dirigés par des animateurs culturels et autres artistes professionnels, pour que ce citoyen ne se contente plus de consommer les produits et productions culturelles, mais d’en découvrir leur fond et leur sens et de participer à en concevoir, en groupe de travail et de création. Des activités qui lui sont de toute utilité pour le faire éloigner des chemins obscurs qui pourraient le mener vers la débauche et même vers le terrorisme.
Lotfi BEN KHELIFA