Dans une déclaration à @albiaanewsmedia à l’occasion d’un atelier de formation co-organisé par l’association « #Africa21 et le forum national d’adaptation aux changements climatiques #Fnacc sur l’#économie_circulaire pour les #journalistes du #Maghreb financé par l’#Ambassade_de_Suisse_enTunisie et qui s’est tenu du 02 au 05 décembre 2024 à Tunis. Dr Robin Degrond, un magistrat de la Cour des comptes, biogéographe et le directeur du #Plan_bleu, affirme que le Plan bleu est un centre d’expertise affilié aux #Nations_Unies qui existe depuis 1977 et qui promeut la #Convention_de _Barcelone établie en 1976 s’agissant d’une convention de mer régionale pour la protection de la mer et du littoral méditerranéen. Pour Dr Degrond, le Plan bleu avec d’autres centres d’expertise est sous l’autorité du Plan d’action pour la #Méditerranée_du_Programme_des_Nations_Unies pour l’environnement qui est guidé à Athènes par Tatiana Emma et il consiste d’une certaine façon en le think tank de la Méditerranée avec une fonction première d’observation. « On tient les statistiques de la #Méditerranée. Donc, on essaie d’avoir une vision sur tout un tas d’indicateurs de développement durable, d’avoir une carte sur la Méditerranée. Ensuite, on essaie de comprendre ce qui se passe. On fait beaucoup d’études avec des scientifiques spécialistes du climat et de l’environnement. Et puis nous-mêmes, on apporte notre propre expertise. On est bien placé pour faire de la prospective. Pour cette raison, on va publier début 2025 un grand rapport de prospective qui s’appelle « le Rapport Med 2050 » qui essaie d’envisager les chemins du futur de la Méditerranée », a-t-il expliqué.
Selon le magistrat, le Plan bleu est le mieux placé au sein du Programme d’action de la Méditerranée pour réviser ce qu’il appelle « la Stratégie méditerranéenne de développement durable », qui désigne un document cadre décennal élaboré par le Plan bleu pour la période 2026-2035, soit pendant 10 ans. Le but, c’est de donner un point de référence à tous les États du bassin de façon à ce que tous les acteurs travaillent ensemble dans des lignes d’action communes. C’est un élément de politique publique de développement durable validé par les Conférences des partis de la Convention de Barcelone. En sachant que la prochaine édition aura lieu fin 2025, en décembre, en Égypte, soit à Alexandrie, soit au Caire.
« Le Plan a des axes thématiques plus privilégiés. On ne peut pas tout faire, on travaille en partenariat avec nos collègues, par exemple, de Barcelone sur l’économie circulaire, avec nos collègues de Croatie à Split sur l’aménagement des zones côtières. Voilà qu’on travaille en commun avec notre collègue de Tunis aussi qui est le directeur du SPARA qui travaille sur les marines protégées. C’est sa spécialité. Nous, nos spécialités thématiques, c’est l’eau, le grand cycle de l’eau, c’est la biodiversité, en particulier la forêt qui est un élément important du grand cycle de l’eau et du paysage méditerranéen. On travaille également sur la ville résiliente où se concentre l’essentiel des enjeux et des habitants, sur le tourisme durable qui est une activité économique majeure sur le bassin méditerranéen », a-t-il expliqué.
Le directeur du centre souligne également que le Plan a plus récemment investi le champ de l’économie des finances vertes pour essayer de trouver les moyens d’agir et de dégager des financements pour une transition écologique et une adaptation au changement climatique. « L’#économie_circulaire n’est pas le champ de spécialité premier du #Plan_bleu.
De nombreux experts de tous les horizons traitent l’écoconception, le recyclage, le changement des pratiques des gens, l’établissement de filières du recyclage. C’est pour cela que les journalistes ont un vrai rôle d’information, de formation et de sensibilisation afin de lutter contre les pratiques comportementales négatives. Alors, c’est intéressant d’être concret. Nous, la question du recyclage, on la traite beaucoup du point de vue de l’eau. Le premier bien à recycler et préserver surtout en Tunisie, en général au Maghreb. C’est l’#Eau », a-t-il insisté. Et de faire savoir : « Hier, on a visité une usine de réutilisation de traitement des eaux usées à utilisation agricole. Typiquement, c’est vraiment un sujet du Plan bleu. La réutilisation. Réutiliser les eaux sales urbaines, pour les recycler à fin d’agriculture. Ce sont des enjeux considérables en matière d’investissement. »
Degrond a mis l’accent sur la question de l’eau parce que la population de la région va de plus en plus en manquer. « Lorsqu’il fait chaud, l’eau s’évapore et à l’automne venu, elle retombe de façon torrentielle, ce qui pose des problèmes de sécurité civile. C’est notamment le cas de la Libye et de la Valence en Espagne. », a-t-il alerté.
# Plan bleu # la préservation de l’eau # Méditerranée # Maghreb # Tunisie
Elaborés par : Saida ZEMZEMI / Malek ARIF