Le dialogue des klaxons Un phénomène pris pour ordinaire chez certains concitoyens

Le problème des nuisances sonores provoquées par les klaxons des voitures dont souffre Tunis, la ville capitale, de jour, comme de nuit, est devenu un phénomène pris pour « très normal » par une frange de concitoyens irresponsables. De ce fait, personne n’en parle, mais supporte, puisque tout le monde ou presque y participe ! Si bien que le klaxon chez les conducteurs de voitures est employé d’une manière machinale, instinctive et automatique qui dérange énormément l’ouïe des usagers de la route, des passants et des riverains. Cela a lieu, certes, pendant les heures de pointe, mais aussi à toutes les autres heures de la journée au centre ville de Tunis. Le constat est déprimant, dans la mesure où les conducteurs de toutes sortes de voitures ou de camions ne se tolèrent pas les uns les autres.

Le klaxon horrifiant et répétitif de plusieurs voitures est comme éternellement d’usage si le conducteur d’une voiture ne démarrait pas, par exemple au plus vite, quand le feu de signalisation passe au vert. Les autres voitures en font de même pour offrir au pauvre chauffeur un échantillon du son de leur klaxon respectif. Un véritable tintamarre des plus dérangeants. Et chacun y va de son mieux. Si bien que nous avons l’impression que les klaxons dialoguent entre eux et font entendre au conducteur fautif le meilleur de leur « musique » pas du tout belle à entendre, mais plutôt à bannir au plus vite. A bon entendeur, salut !

Lotfi BEN KHELIFA