Le commun des citoyens, ne disposant pas d’une voiture personnelle, souffre le martyre au quotidien en voulant se déplacer d’un point vers un autre, à travers la capitale. Nonobstant la presque absence de taxis, où, parfois, le taximan vous indique sa destination à lui, histoire de vous dire qu’il ne fera pas de concession pour vous, la solution reste de toute évidence celle de prendre le bus. Mais faut-il trouver ce dernier ? Qui vous rapprochera, un tant soit peu, de votre vraie destination, car les bus desservant les artères et les quartiers de la capitale n’existent plus malheureusement et depuis près de deux décennies. Ces bus ont été chassés du centre-ville pour améliorer la circulation dans la vile capitale et faire gagner du temps à leurs usagers. Mais le résultat est resté le même, du fait que les embouteillages sont restés les mêmes.
Ils ont même augmenté ! D’ailleurs, le plan de circulation à Tunis est un vrai casse-tête chinois. Car pour aller d’un point à un autre, on est obligé de faire le tour de la capitale pour y arriver. L’autre solution est de circuler à pieds. Certains vous diront qu’il y a le métro.

Le « lézard vert » existe, mais il circule dans la périphérie de Tunis en reliant des villes et autres cités lointaines et parfois très lointaines. Et pour revenir aux bus, plusieurs lignes n’existent plus depuis des décades et même depuis plus d’une année. La ligne « 1 » reliait « Bab Bhar » à « Bab Souika », le N°« 2 », allait vert le port, le « 8 », allait de Tunis Marine vers Montfleury, en traversant l’Avenue Bourguiba, la Rue Jamel Abdennacer, Bab Al Jazira, Bab Jedid. La ligne « 50 », qui s’est ajoutée à la liste des bus disparus, faisait le tour de Tunis, jusqu’à la Charguia1. Elle pouvait, à elle seule, sauver la situation ! Faut-il revenir alors au bon vieux temps des bus de proximité et revoir tous les plans de circulation. Car il est des citoyens qui ne peuvent plus marcher et marcher jusqu’à être fatigués et exténués quand c’est le désert, du côté des bus.
Lotfi BEN KHELIFA