Le message de groupe de citoyens de Monastir diffusé sur le réseaux sociaux:
Nous avons gagné un combat
Dans une ambiance politique exécrable, nous avons réussi hier le 15/07/2020 à Monastir à gagner un petit combat. Nous avons réussi en tant qu’un groupe représentant des citoyens sensibles à la préservation de la nature à sauver partiellement un bout de notre falaise.
Avec la bonne volonté de tous les partis, après quatre heures de terrains et deux heures de réunion, un compromis a enfin été trouvé.
Ce compromis permettrait normalement à donner aux travaux déjà engagés un aspect s’intégrant mieux dans le paysage tout en assurant le drainage et les travaux de stabilité nécessaires.
– Les murs en béton seront couverts de revêtement en pierres,
– Les escaliers seront remplacés par des rampes d’accès s’intégrant dans le paysage,
– Les ouvrages de drainage en béton seront remplacés tant que possible par de la maçonnerie,
– Des seuils en pierres seront mis en place ou renforcés dans les versants pour minimiser les affouillements,
– Les stocks de remblais seront dégagés,
– Et surtout un bout de plage sera sauvé.
Ce n’est qu’une étape …
Cet aménagement devrait être accompagné de plantation d’arbres et arbustes autre que celles prévues dans le marché de travaux en cours.
La société civile a un rôle important à ce niveau, elle devrait faire une compagne de plantation, par exemple chaque année lors de la « Fête de l’arbre » pour que cet espace soit à moyen terme correctement reboisé.
Ce n’est aussi qu’une étape …
Et la société civile en collaboration avec les pouvoir locaux devrait trouver le moyen de :
– Interdire l’accès aux véhicules à toute la zone (sauf exception) et prolonger le muret en maçonnerie qui longe la route au niveau d’Essouani jusqu’à la jonction avec la plage du palmier. Ceci permettrait de conserver l’espace contre le piétinement excessif, le pâturage et le déchargement illicite des gravats et autres détritus.
– Aménager un chemin pédestre sécurisés accompagné de signalétiques rappelant les spécificités botanique, géologique et géomorphologique du site, et le prépare pour une valorisation touristique durable de la ville.
– Mettre en place un Observatoire au niveau de SIDI M’HAREB, lieu à signification historique et excellent point de vue.
Je tiens à signaler à ce niveau que la Tunisie regorge de bonnes personnes, jalouses de leur pays, sensibles au patrimoine qui leur a été légué tant historique que naturelle ; ces personnes de différents horizons et background ont réussi à converger, sans même se connaitre auparavant et en très peu de temps, vers une vision unique.
Dans ce sens je tiens à souligner la richesse et l’intensité de cette expérience humaine et je souhaite vivement continuer, avec ceux que j’ai rencontré effectivement à savoir Nabil Kallala, Ahmed Boujarra, Tarek Ben Fraj, Fethia Harzallah-Skhiri, Selwa Jeddi mais aussi ceux que je n’ai pas pu rencontrer, et qui font partis de cette initiative, à m’impliquer pour gagner ensemble d’autres petits combats.